La « Grande-Bretagne isolée, comme la Suisse ». Si seulement!

Traduction de cet ARTICLE. date du 12 décembre 2011 d’ Anthony Pickles

Avez-vous parfois le sentiment d'être ignoré?
Avez-vous parfois l’impression d’être ignoré?

Selon Lord Oakeshott (de la chambre des Lords britannique): “Le pire scénario pour la Grande-Bretagne est de devenir une ‘super Suisse'” mon opinion: Oui s’il vous plaît!

Écrit par Anthony Pickles traduit par G. Serex (assisté de Google translate)

Paru le: Le 12 Décembre 2011 à 24:00

Dans les premières heures de Vendredi matin 9 Decembre 2011, les médias de toute l’UE signalent que la quasi-proximité du veto mythique britannique a été appliqué lors d’un sommet du Conseil européen.

Instantanément, le chœur des commentateurs [Britannique] affirmant que la Grande-Bretagne était désormais isolée du reste de l’Europe, retentit. Un fonctionnaire de la Commission de l’UE menace, «Cela va coûter cher au Royaume Uni ” Un autre fait remarquer que “David Cameron était dans la position d’un homme prenant partie à une fête d’échange de femmes tout seul”.

Cela a été néanmoins couronné lorsque le Lord Liberal Democrate [centre droite], Lord Oakeshott de Seagrove Bay, lors d’une interview sur la BBC News24 declara: «C’est un jour noir pour la Grande-Bretagne et l’Europe … la Grande-Bretagne risque maintenant de finir come une super Suisse. ”

Si je ne savais pas pourquoi, j’aurais été terrifié. A l’écoute de ce vaste éventail de connaissances expérimentée, on aurait presque pu supposer que le Royaume Uni avait été expulsé de l’UE. “Isolé et seul.”

Cependant rien de tout cela est vrai bien sûr, il est juste alarmiste dans les pires proportions. Le Royaume-Uni reste fermement à l’intérieur de l’UE. La Commission est toujours la «gardienne des traités» dont le Royaume-Uni est membre, tout etant en dehors des accord de Schengen et de l’union monétaire, en raison de leurs non-ratification du traité de Maastricht.

Je ne suggère aucunnement que l’UE est la même, j’ai longtemps soutenu dans d’autres articles sur ce site [anglais] que l’UE ne sera pas la même dans 12 mois. Mais l’hystérie pure formée par un veto britannique au sommet de jeudi est absurde et simpliste. Le Premier ministre a tout les droits d’appliquer son droit de veto pour de nombreuses raisons qui sont déjà apparentes.

L’UE n’est pas une Union des forces en ce moment. EIle a une monnaie qui menace de s’effondrer, et le leadership et l’action qui est nécessaire pour la sauver est encore à trouver. Une réforme majeure est cruciale; car conçue dans un style bureaucratique napoléonien, et possedant une légitimité démocratique douteuse.

Mais ce qui m’a le plus frappé parmi certaines remarques venimeuse faites au cours du weekend a été l’idée que le Royaume-Uni allait finir comme la Suisse. Bizarre.

Faisons pour une minute l’analyse de la Suisse, ce qu’elle est et n’est pas. La Suisse n’est pas membre de l’UE, ni de l’EEE (la Norvège l’est). EIle est membre de Schengen (Grande-Bretagne ne l’est pas). EIle a accès total au marché unique et possède plus de 160 accords bilatéraux avec l’UE, tout en restant fermement a l’extérieur.

Cependant, même avec cette relation confuse et complexe, les exportations de la Suisse vers l’UE sont le double par tête d’habitant de celles de la Grande-Bretagne. La Suisse est toujours dans le trio des pays les plus riches du monde, et detient un secteur financier de la même taille, en termes relatifs, de celui du Royaume-Uni. Une démonstration de leur succès est que durant la pire periode de récession économique en 2008, la Suisse maintient un chiffre de croissance de 3,1%. Leurs forces et leurs succès meritent des felicitations.

Lord Oakeshott, si c’est le pire scénario pour la Grande-Bretagne, alors tout ce que je peux dire, c’est: oui s’il vous plaît! Pour entrer dans cet argument est en soi inutile et hypothétique.

Le Royaume-Uni est un membre a part entière de l’Union européenne. Nous avons accès au plus grand marché unique et possedons toujours les mêmes droits.

Le gouvernement a un droit de veto, il a eu raison de protéger la City de Londres. Plus de 1.9 millions d’emplois au Royaume-Uni sont liés à notre secteur financier, qui est le plus grand du monde. Dans ce contexte, plus d’euros sont échangés dans la city tous les jours que toutes les autres villes européennes réunies. Cela a été protégé, et Dieu merci pour cela.

Mon preféré ce week-end venant du quotidien français a écrit, «Ces anglais qui haïssent l’Europe.” Nous ne le somme pas, nous l’admirons, nous parlons l’une de ses langues, mais surtout, nous la comprenons, et c’est pourquoi David Cameron, dans les paroles de Boris Johnson, “a joué au bol.”

Anthony Pickles est un chercheur et un militant parlementaire conservateur. Il tweets à @antpickles